« La Nupes vit, la Nupes vivra. » Lors du assembly de clôture de l’université d’été de La France insoumise (LFI), le 28 août, le message de Jean-Luc Mélenchon s’adresse tant aux adversaires de la coalition de gauche, qui espèrent la voir se fracasser au premier accroc, qu’à ses composantes, dont certaines luttent encore contre son champ magnétique.
Ces tensions sont apparues dans toutes les universités de rentrée des partis de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui avaient lieu ce week-end. Si LFI, en place de drive depuis le début et qui récolte les fruits de l’union – 75 député·es, une picture rassembleuse et une victoire sur la ligne –, veut installer l’alliance durablement dans le paysage politique, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et Europe Écologie-Les Verts (EELV) font entendre des sensibilités différentes.
Passé le second d’euphorie de l’union de la gauche et des écologistes, la bataille pour l’hégémonie au sein même de la coalition, qui avait été mise en veilleuse lors du scrutin, a insensiblement repris le dessus. Et si personne n’ose encore jeter la pierre à la Nupes, en raison, notamment, de la pression exercée par un électorat de gauche dans l’ensemble très en attente de rassemblement et réceptif à l’effort réalisé pour mettre le narcissisme des petites différences de côté, la drive demeure fragile.