Il est l’autre absent du procès. Alors que vont s’assoir sur le banc des accusés des hommes n’ayant pas grand-chose à voir avec les réseaux djihadistes, lui a, en l’espèce, un pedigree. Adrien Guihal, alias « Abou Oussama », alias « Ana Muslim », incarne même une web page d’histoire du djihad français.
Il y a dix ans déjà, il était condamné pour avoir projeté une attaque contre le siège des Renseignements généraux à Paris. Il a été également l’émir du discussion board web radical Ansar al-Haqq. Il a conduit des prières dans la pièce aménagée d’un storage auto, prières auxquelles assistaient d’autres figures du djihad comme Fabien Clain.
Il y a sept ans, il a rejoint la Syrie et l’État islamique, dans l’administration duquel il faisait son trou au sein du département de la propagande francophone. La DGSI croit reconnaître sa voix lors de prêches à la radio Al-Bayan mais aussi sa syntaxe dans les articles de Dâr al-Islâm, le journal en français de l’organisation terroriste.
Il y a cinq ans, un repenti l’a décrit comme « proche des hautes sphères de l’État islamique ».
Entre-temps, Adrien Guihal a revendiqué, au nom du califat, l’attentat de Good.