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La rentrée de l’exécutif n’est décidément pas placée sous le signe de l’optimisme. Cinq jours après Emmanuel Macron, qui a ouvert le premier conseil des ministres en annonçant « la fin de l’abondance » et « d’une forme d’insouciance », Élisabeth Borne a dessiné un horizon bien sombre pour son discours de rentrée, lundi, à Paris. « L’heure est grave, a lancé la première ministre au sujet de la crise énergétique. Les prochains mois et les prochaines années seront difficiles. »
Invitée d’honneur de la rentrée du Mouvement des entreprises de France (Medef), la cheffe du gouvernement a tenté de convaincre le parterre de chef·fes d’entreprise qui lui faisait face de la nécessité d’agir vite. « Si la Russie venait à couper totalement ses exportations de gaz, les conséquences seraient massives », a-t-elle prévenu. Reprenant la tonalité du discours du président de la République, Élisabeth Borne a tenté de mettre des mots sur le « grand bouleversement », la « fin de l’abondance » et les « efforts » évoqués la semaine précédente.
Avec moins d’emphase, elle a assumé le « risque » d’une « pénurie de gaz cet hiver » ; et agité deux options de dernier recours : le « délestage » et le « rationnement ». Dans le premier cas, il s’agirait, a-t-elle expliqué, de « coupures brutales de gaz » qui « pourraient avoir lieu du jour au lendemain, avec de graves conséquences économiques et sociales ». Dans le pire des scénarios, « nous serons amenés à imposer des rationnements ». « Nous devons nous y préparer », a-t-elle lancé.
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